Pour Geneviève Guillemette, coordonnatrice des arts visuels chez Culture Trois-Rivières, il y a quelque chose d’unique dans la première écoute d’une pièce musicale. « Tu ne sais jamais comment tu vas réagir, dit-elle. Ça peut aller chercher des sentiments ou des souvenirs un peu plus tristes, ou plus joyeux. »
Cette émotion à l’écoute d’une musique inconnue, Geneviève se fait un devoir (et un plaisir!) de la partager avec son entourage. Elle est d’ailleurs connue comme étant « celle qui fait découvrir » dans son cercle d’amis. Récemment, c’est le nouvel album de Beyries qui est venu la chercher. « Je l’ai envoyé à deux amis, je leur ai dit de l’écouter, que ça leur ferait du bien », raconte-t-elle.
Cette habitude de partager de la musique est d’ailleurs devenue un moyen d’échanger et de rester connectée à une amie qui est déménagée à des milliers de kilomètres d’ici. C’est avec elle que Geneviève a vu un spectacle des Sœurs Boulay il y a plusieurs années, après la sortie de leur premier album.
« C’est un des plus beaux spectacles que j’ai vécus avec ma meilleure amie, qui habite maintenant en Alberta », souligne Geneviève. « C’est comme notre lien. Souvent, on s’envoie une chanson des Sœurs Boulay juste pour se dire qu’on s’ennuie », ajoute-t-elle.
Geneviève fait un lien direct entre son rôle chez Culture Trois-Rivières et son désir d’enrichir son entourage de nouvelles découvertes musicales.
« Notre mandat, au centre d’exposition, c’est de démocratiser et de faire connaître des artistes, des techniques et des médiums différents. »
L’emplacement de son bureau lui permet d’ailleurs d’être aux premières loges de répétitions de spectacles, ce qui vient nourrir sa soif d’en apprendre plus sur de nouveaux artistes. « Mon bureau est juste à côté de la salle Anaïs-Allard-Rousseau, alors je les entends répéter dans l’après-midi, dit-elle. C’est vraiment chouette! »
En somme, Geneviève croit que la culture nous fait du bien car elle nous permet de découvrir différents univers, de développer nos contacts humains. En l’absence de cet aspect durant cette période pandémique, Geneviève trouve un apaisement dans le simple fait que des humains continuent de créer et lui permettent de vivre ce moment unique de la première écoute.
