4 septembre 2024 - Noemy Nichele

À la Croisée des Arts : Rencontre avec Justine Bellefeuille

© Justine Bellefeuille, 2023

Justine Bellefeuille, artiste en danse contemporaine et en arts visuels, repousse les limites de l’art en fusionnant mouvement et céramique. Diplômée de l’Université Concordia, elle nous dévoile son projet La féerie, une performance en plein air présentée conjointement dans le cadre de Créations inattendues – art public et de la série Hors les murs. Découvrez comment elle intègre la danse et l’argile locale pour explorer des thèmes d’émancipation corporelle et de misogynie, tout en affrontant les défis uniques d’une présentation dans un environnement naturel. 

Si tu devais présenter La féerie en quelques mots, que dirais-tu ? 

Justine : La féerie est une création qui combine danse, mouvement, argile locale et céramique. C’est une performance en plein air qui explore des thèmes tels que le sexisme et la misogynie à travers le corps et le mouvement. 

 

Comment est née l’idée de présenter La féerie ?  

Justine : J’étais curieuse de voir comment le mouvement pouvait s’intégrer dans un projet principalement axé sur les arts visuels. J’avais envie de découvrir ce que cela pourrait donner dans un contexte extérieur, qui est un espace non traditionnel pour la danse. C’était une opportunité intéressante pour démontrer que le mouvement peut aussi être sculptural et ainsi intégrer la danse dans une pratique des arts visuels. 

 

La féerie aborde des thèmes comme l’émancipation corporelle et les traumatismes vécus par les femmes. Pourquoi ces sujets sont-ils importants dans ta démarche ? 

Justine : Dans ma pratique artistique, je m’intéresse beaucoup à la manière dont le corps réagit au sexisme et à la misogynie. À travers l’art, le mouvement et des objets, j’explore ces aspects de manière littérale et visuelle. Je veux que l’atmosphère créée par les œuvres reflète ces émotions et expériences. 

 

Peux-tu nous parler des défis liés à la création d’une performance comme La féerie ? 

Justine : L’un des principaux défis est lié à l’utilisation des objets en céramique. J’ai beaucoup de vases en céramique qui doivent être transportés vers le lieu de présentation, ce qui pose des problèmes de fragilité et de poids. De plus, le projet se déroule dans un environnement naturel, ce qui implique de prendre en compte les intempéries, l’humidité, et le sol. Certains des vases sont faits en argile locale et ne seront pas cuits, donc ils ne seront pas en céramique. Ces vases non cuits sont plus fragiles et peuvent se dégrader facilement, d’où la nécessité de les manipuler avec soin par les interprètes. 

 

Comment la performance en plein air influence-t-elle la perception et l’interaction du public ? 

Justine : En plein air, la création devient plus immersive. Le public se trouve dans le même environnement que les interprètes, ce qui diffère d’un spectacle en salle ou en galerie. L’environnement naturel, avec ses sons et ses éléments, fait partie intégrante de la chorégraphie et de l’expérience globale. Cela crée une immersion plus profonde pour le public. 

 

Quels sont tes objectifs pour la prestation de La féerie ? 

Justine : L’objectif principal est de connecter les interprètes à la matière, en l’occurrence l’argile. Les interprètes voyageront à travers différentes densités d’argile, allant de l’état liquide à la céramique. Le processus de transformation de l’argile, de sa collecte à sa fabrication, sera intégré dans la performance. Les mouvements des interprètes seront inspirés par la texture et la densité de l’argile, influençant ainsi leur expression corporelle. 

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