Le temps des Fêtes approche à grands pas, et Culture 3R en a profité pour interroger des artistes en arts visuels qui présentent ou auront le plaisir de présenter leurs expositions dans nos espaces au cours des prochains mois !

La série se poursuit avec Sébastien Goyette Cournoyer ! Sa pratique artistique s’articule autour de la performance, l’art vidéo, l’installation et, depuis récemment, la participation citoyenne. Dans sa recherche-création, il s’interroge sur la construction sociale des individus et comment celle-ci est façonnée par diverses normes, comme le binarisme de genre et la culture de masse.

Q : Es-tu du genre : décorations le 1er novembre, le 22 décembre ou quelque part entre les deux? 

R : Je suis plus du genre à ne pas décorer pantoute, mais à apprécier certaines décorations vintages comme les gros Pères Noël avec des lumières dedans ou les casse-noisettes inquiétants

Q : Dans la catégorie musicale, quelle chanson de Noël te ramène à ton enfance?

R : L’album Jigger Noël de Stéphane Rousseau me replonge directement dans mon rapport aigre-doux avec l’humour québécois des années 90.

Q : Si tu étais responsable de créer une nouvelle tradition du temps des fêtes, quelle serait ta proposition? 

R : S’enlever la pression d’offrir des cadeaux, d’être productif-ve-s, de consommer à tout prix. Célébrer le fait de rien faire ou le strict minimum. S’offrir du temps de qualité, seul-e ou avec les gens qu’on aime, que ce soit nos ami-es, nos partenaires ou nos familles (peu importe leurs configurations). 

Q : Comment entrevois-tu l’arrivée de 2025: en prenant des résolutions drastiques ou en travaillant le lâcher-prise?

R : En assumant le fait qu’à 34 ans, j’arrive toujours pas à me faire un budget comme du monde (mais surtout à le respecter!). Trouver un peu plus d’équilibre dans mes excès sans tomber dans le piège de la croissance personnelle névrotique proposée par le néolibéralisme.

Q : Quelle est la ou les traditions de Noël qui te tient particulièrement à cœur?

R : Il y avait une tradition dans ma famille Goyette qui me manque : jouer aux cartes jusqu’aux ptites heures du matin en buvant trop de café filtre et en s’prenant trop au sérieux.

Découvrez l’exposition de Sébastien Goyette Cournoyer, Conduite à l’Espace Pauline-Julien dès le 1er février 2025.

Crédit photo d’entête : Étienne Boisvert