Introduction

Raymond Lasnier a exercé une grande influence sur le milieu artistique régional qui a été consterné lors de son décès prématuré, survenu le 10 février 1968. Sans prétention, l’artiste a partagé ses connaissances et marqué le paysage artistique de notre région.

Sa rencontre avec Géraldine Bourbeau, professeure de peinture et critique d’art, est déterminante dans la vie de Raymond Lasnier. Il s’inspire alors fortement des impressionnistes et des cubistes. En 1954-55, Raymond Lasnier partage un atelier avec les artistes Léon Bellefleur et Jordi Bonet. À la fin des années 1950, Raymond Lasnier s’affranchit de l’influence des impressionniste et adopte une démarche qui lui est propre. Il représente des paysages d’eau, des forêts et des natures mortes. Ses peintures gagnent en maturité, le « style » Raymond Lasnier s’affirme.

Les dix dernières années de sa vie sont consacrées à l’enseignement et à la création. De 1960 à 1964, Raymond Lasnier peint ses nocturnes et ses granges, qui annoncent sa période abstraite, se dirigeant vers une plénitude d’équilibre statique dans ses compositions. Il offre des cours de peinture destinés aux enfants et aux adultes et, en 1965, il occupe le poste de chargé de cours au Centre des Études universitaires. Ses cours sur l’histoire de l’art suscitent beaucoup d’intérêt auprès des étudiants. En 1965, Raymond Lasnier franchit les limites de la figuration et produit des oeuvres abstraites aux tonalités sombres, cherchant à exprimer le silence et la pureté dans une réalité plus dépouillée. Le Musée du Québec lui consacre, en 1966, une exposition qui remporte un grand succès. En 1968, Raymond Lasnier renoue avec la figuration et explore l’espace avec les balises, des oeuvres plus épurées mais dont on ressent un rapprochement de l’humain.

Quelques oeuvres témoignent de la production artistique de Raymond Lasnier :