Laissez les œuvres venir jusqu’à vous, grâce à l’Exposition virtuelle. Culture Trois-Rivières vous propose de découvrir des œuvres en dehors d’un musée ou d’un centre d’exposition. Ce projet a pour objectif de mettre en lumière le travail d’artistes en art actuel qui font partie du paysage culturel de notre région.
Ceux-ci avaient pour mandat de créer une œuvre originale inspirée d’une thématique bien précise : la distanciation.
Bonne visite!
Solitudes suspendues
Installation
2020
Catégorie. Étiquette. Genre. Classe. Case.
Histoire. Culture. Opinion. Orientation. Identité.
N’avons-nous pas toujours été isolés les uns des autres? Ne le serons-nous pas à jamais?
Et pourtant, n’est-ce pas lorsque ces solitudes sont réunies qu’il en ressort la plus belle des poésies?
©Marie-Christine Turcotte, 2020.
Portrait de famille/Se faire paysage
Installation temporaire en acier sur les berges de la Rivière Saint-Maurice
2020
Trouver/Choisir un lieu
Un espace
Nous définissant
Où que nous soyons
Qui que nous soyons
Des personnes-lieux
Des gens-espaces
Nous sommes là où sont ceux qui nous habitent
Je suis là où sont ceux qui m’habitent
Ma famille est ma montagne
Cette montagne est ma Maison
Sculpter/Fabriquer ces lieux
Espaces-refuges
Maison/Montagnes
Montagnes/Maison
Tous toits ouverts
Où se retrouver sous un même ciel
Où partager un même horizon
Ces montagnes sont ma maison
Famille/Maison
Maison/Montagnes
©Myriam Fauteux, 2020.
10 personnes max
2020
À la suite de l’annonce du contrat moral pour les Fêtes, deux frères ont la lourde tâche de choisir qui sera parmi eux le soir de Noël.
Ensemble
Un film écrit et réalisé par la cellule familiale Robert et Pellerin (Roxanne Pellerin, Sylvain Robert, Yoan Robert, Nathaël Robert et Mikael Robert-Ferron)
2020
Le court-métrage Ensemble est une œuvre de fiction dramatique qui se veut une extrapolation des effets possibles d’un confinement prolongé sur une personne seule présentant une instabilité psychologique. Le personnage principal est désespérément en quête de contacts humains. Tout en cherchant de l’aide, elle effectue plusieurs tentatives pour combler son vide social.
Pli et repli, perdre pied
Lithographie sur pierre et chine collé sur papier somerset 350 gr
2020
Distanciation : prendre ses distances, perdre ses repères, être en déséquilibre.
Je cherche en vain un abri ; ma maison, sans portes ni fenêtres, se referme sur moi. Mon univers s’efface, sans avertissement.
Ces derniers mois nous ont obligé à un repli sur nous-même…
Cette œuvre est le début d’un travail qui s’amorce en collaboration avec l’auteure et philosophe belge Colette Nys-Masure. Dans ses textes elle nous parle de ces plis et replis avec lesquels on est forcé de vivre pendant cette pandémie, mes œuvres les mettent en exergue.
©Jo Ann Lanneville, 2020. Photo : Julie Gascon
Distanciation
Technique mixte et argile sur toile
2020
Comme l’argile se fragmente en l’absence de l’eau qui relie ses particules, la distanciation physique disloque le tissu social qui nous est essentiel et risque de le modifier en profondeur.
Elle isole et confine les humains en ilots. Elle érige des murs de verre qui refroidissent les élans affectifs et creusent des gouffres névrotiques chez les plus fragiles.
Comment pallier aux effets néfastes de ce démembrement imposé?
L’inépuisable ingéniosité inhérente aux femmes et aux hommes de tous genres, les rend parfaitement aptes à transformer ce manque de proximité salutaire en une mosaïque de solutions transitoires, originales et colorées.
Crédit : ©Jocelyne Duchesne, 2020.
Distanciation sociale est une réflexion à la fois poétique et engagée sur la période trouble que nous traversons actuellement. Jouant sur les codes de la fiction et du film pamphlétaire, le réalisateur a puisé dans ses archives personnelles pour nous offrir une œuvre singulière.
Une marche avec Jean
Documentaire | 3 min 50
2020
Synopsis: En pleine période de distanciation sociale, je prends une marche avec mon grand-père Jean.
Réalisation, caméra, montage: Laurence B. Lemaire
David Dufresne-Denis
De retour après la pause
2020
Étrangement, que ce soit un mariage ou un match de baseball, toutes formes de rassemblement semblent dater d’une autre époque. Autre époque rime souvent avec vieilles images pour moi, comme cette cassette VHS de famille que j’ai récemment numérisé…
Vidéo : David D.D.
Musique : James Forest
Crédit des photos : ©David Dufresne-Denis, 2020.
Rapprochement
Capture d’image thermique
2020
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À travers ce projet j’ai utilisé la capture d’image thermique pour créer un diptyque sous la thématique de la situation actuelle La distanciation. Ce diptyque se veut comme une introduction au mode d’emploi auquel on devrait adhérer en cette situation de crise. Parmi les nombreuses vidéos que je visionne, la capture d’écran thermique que je choisi se présente comme un moment épique de notre époque caché dans les denses couches de contenu d’Internet.
Cet emprunt de l’internet devient dans mon travail un ready-made numérique. Par cet esthétique de copy/paste né de la culture internet, je tente de développer une écriture novatrice en lien avec les enjeux d’un monde actuel en état d’hyper connexion. Les centaines de captures d’images collectées et accumulées avant d’être scrutées et utilisées sont synonymes de surf compulsif. Elles deviennent littéralement objets de récupérations et outils d’appropriations. Ces photographies pixélisées et déformées par la capture d’image sont détournement et appropriation, le mécanisme est reconnu et compris telle la théorie Duchampienne des ready-mades.
©Jeremie Deshamps Bussières, 2020.
Je 𝘵𝘦 𝘭𝘢𝘪𝘴𝘴𝘦𝘳𝘢𝘪 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘵𝘴 𝘦𝘯 𝘥𝘦𝘴𝘴𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘢 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦 (𝘗𝘢𝘵𝘳𝘪𝘤𝘬 𝘞𝘢𝘵𝘴𝘰𝘯)
Aquarelle sur papier Arches
2020
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Dans le monde du théâtre, la distanciation est un principe selon lequel le fait de prendre de la distance avec une personne reviendrait à la rendre moins tangible, à s’écarter de la réalité. La distanciation permettrait au spectateur de prendre conscience de la nature nouvelle de son environnement ou des mécanismes en jeu sous ses yeux. Ici, trois mains distantes les unes des autres, parce qu’il est désormais nécessaire de prendre du recul sur cette nouvelle réalité qui nous entoure. Il est cependant important, à l’image de ces feuilles qui servent de liens entre les trois mains, de rester conscients les uns des autres.
Crédit : ©Cathy Bélanger, 2020.
Prototype pour costume réglementaire de distanciation sociale.
Fils d’acier variés, papier mâché, pâte Fimo, fourrure recyclée, carton récupéré.
2020
Une pandémie… Deux mètres réglementaires, c’est la règle! Je suis seule… Mes bras et mes mains ne servent à rien face à l’autre… Il faut se distancer. Des consignes, des mesures gouvernementales mises en place, nous confinent. Je ne touche personne, personne ne me touche. En présence d’autrui – sur le trottoir, à la SAQ et à l’épicerie, je me déplace d’un pas de côté ou deux pas de recul. C’est une sorte de chorégraphie – une danse sociale où le partenaire est à éviter… Deux mètres réglementaires!
©Annie Pelletier, 2020.
L’attente
Acrylique et techniques mixtes
2020
Jumelles et porte-voix
Se voir de loin et se parler à distance
Une nuée de microscopes à l’œil attentif
Un virus sous observation
Attendre.
©Jean-Pierre Gaudreau, 2020.
Prière/Composer avec le temps
Graphite, encre et fil sur papier mylar
2020
Écouter avec les doigts, l’entièreté de sa peau, les murmures du silence
Douceurs
Échos dans la conque de l’os
Bruissements
Une odeur de rosée se dépose comme l’aura
Scintillements
Maître fleuve offre encore de jolies dentelles
Empreintes de pureté
Composer avec les médiums qui doivent recréer la pulsation du monde. Point charnière entre microcosme et macrocosme, point d’équilibre, non-figé, non immobile, un équilibre léger, palpitant de l’oiseau sur la branche fine, laisse se rencontrer les harmonies. Comme vagues à l’infini, nourrir la contemplation, les principes yang et yin qui alternent dans le cosmos. Le geste médité nous ramenant à soi. Esquisser, dessiner puis tisser l’essence de ce monde.
Choisir un territoire intérieur et l’explorer en profondeur, le marcher, l’arpenter, le scruter. Croire voir et ne rien voir. Descente par les pores, les peaux, les papilles, j’écoute en dépôt, en vide, en absence, je laisse passer les pensées, je vois sans voir, cela me touche et me traverse. Sensibles lignes inspirées de l’observation, ce que l’oeil capte passe en main.
Dessiner par intuition avec la confiance de ce qui arrive. Le dessin naît de sa poussée interne, apparition, échappée, insaisissable émis à visibilité, le fond monte à la surface, la figure émerge en vie, pour surprendre, et étonner.
Être une surface sensible réceptive, voir à travers, voir en fermant les yeux tout simplement.
©Isabelle Clermont, 2020.
𝘚’𝘩𝘢𝘣𝘪𝘵𝘦𝘳
Photographie
2020
L’apport de l’art sous toutes ses formes, à chacune de nos vies, est de la nourriture pour l’âme. C’est une ode à nos sens, c’est un moyen pour ceux-ci d’expansionner leur habitat dans le corps.
S’en priver crée une distance vertigineuse et nous synchronise avec des heures vides. Plus rien ne s’égosille, plus rien ne s’émeut.
Tout ce qu’il resterait en lambeaux serait une vaine tentative de s’ancrer les pieds dans le dégel.
©Valérie Guimond, 2020. Photo : Emmanuel Auclair
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